Le Chevalier de Saint-Georges – Virtuose de l'Epée et de l'Archet

Showletter_1 Il faudrait se donner bien du mal pour trouver le sujet d’un roman d’aventures plus captivant que l’histoire bien réelle du Chevalier de Saint-Georges. Né en 1745 sur l’île de la Guadeloupe, Joseph est le fils illégitime d’un Français, propriétaire de plantation, et d’une jeune esclave africaine, sa maîtresse.

A l’âge de 7 ans, son père l’amène en France pour y faire ses études. Bien vite, il éblouit tout le monde par ses prouesses physiques, particulièrement dans l’art de l’escrime, attirant l’attention de Louis XV qui fait de lui un "gendarme du Roi" et un "chevalier". C’est ainsi que débute l’ascension à nulle autre pareille de ce "jeune mulâtre" dans cette société française élitiste, et même dans celle de la cour de Versailles.

A l’âge de 25 ans, cet escrimeur réputé étonne le Tout Paris en devenant un virtuose du violon au sommet de son art. Nommé chef d’orchestre de la  "meilleure formation symphonique de Paris", il compose des symphonies, des concertos, des pièces pour quatuors d’archet et des opéras, devenant ainsi le premier compositeur classique d’origine africaine. Prenant une part active dans le mouvement abolitionniste, il adhère aux idéaux de la Révolution, avec l’espoir de voir la fin de l’esclavage. Il s’engage dans les rangs de

La Garde Nationale

et obtient ensuite le commandement d’un régiment de hussards, composé "d’hommes de couleur". Il se bat durant la campagne des Flandres et plus tard sur les champs de la mort lors de la révolte des esclaves à Haïti.

A travers les âges, Saint-Georges devient un sujet de légende dont certains éléments se retrouvent dans des livres biographiques de chercheurs. En se fondant sur des documents, publiés ici pour la première fois, Gabriel Banat distingue les faits réels de la fiction, restaure l’image authentique de cet homme remarquable et reconsidère l’impact qu’a eu ce premier compositeur afro-américain sur le violon, instrument le plus "humain" entre tous.

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